Comment enrichir une terre pauvre ?

Un sol est dit pauvre lorsqu’il n’est pas apte à produire des matières nutritives telles que les micro-organismes essentiels pour l’Homme, la plante et l’animal, et ceci pendant des générations. Malheureusement, il n’est pas rare de voir des sols acides, pauvres en humus et en matières organiques.  C’est pourquoi, il est grand temps de reconsidérer la terre comme étant le maillon fondamental d’une longue chaîne alimentaire.

Déficit en humus + acidité = sol pauvre

Successivement, les racines des plantes, la macrofaune et les microorganismes des sols transforment la roche mère en particules fines : les argiles. Dans le tube digestif des vers de terre, ces particules minérales se lient aux matières organiques pour former le réservoir du sol : le complexe argilo-humique. Ce complexe à la capacité de retenir les éléments nutritifs comme l’azote, le potassium, le calcium, nécessaires à la croissance des cultures.

Un sol fertile est un sol argileux dont la formation est liée à l’activité biologique (plantes, microfaune et microflore). Encore faut-il que cette activité biologique soit nourrie en chaînes carbonées : les matières organiques, et que les conditions du milieu lui soient favorables. En effet, la baisse d’un point de pH entre 6 et 5 (augmentation de l’acidité) divise les populations de microorganismes par 50, voire 100. Les matières organiques sont donc moins bien transformées en humus en terres acides.

De même, un travail du sol intensif divise par 5 voire 10 la population des vers de terre, acteur essentiel du malaxage entre la matière organique et l’argile des sols.

Enrichir une terre pauvre : quelles solutions ?

Trois actions peuvent être menées de front afin de favoriser les conditions d’un sol vivant et enrichir une terre pauvre.

  • Limiter le travail du sol pour favoriser le développement des vers de terre et des microorganismes, ainsi que pour lutter contre l’érosion et les pertes d’éléments par lessivage.
  • Introduire des matières organiques sous forme d’engrais verts, de fumier ou de compost. Mieux : restituer au sol les résidus de récoltes riches en carbone, source nutritive de l’activité biologique.
  • Lutter contre l’acidité par des apports de calcaire.

Enrichir une terre pauvre : c’est possible !

Plusieurs ONG et Fondations ont pour projet de reverdir les zones désertiques à travers le monde. Ces initiatives répondent aux enjeux climatiques, et aux enjeux de lutte contre la pauvreté et les migrations des populations. En appliquant les trois principes cités précédemment relatifs à une bonne gestion d’un sol fertile, ces organisations remettent la terre comme premier maillon du développement de nos cultures.

 

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